La rentabilité locative

Pour dégager une bonne rentabilité de son investissement locatif, il faut commencer par bien savoir la calculer. Selon les paramètres pris en compte, on peut se baser sur la rentabilité brute, la rentabilité nette de frais et charges, ou bien la rentabilité nette.

Il existe différentes façons de calculer la rentabilité d'un investissement immobilier. Pour mieux comprendre les différents calculs existant, nous allons expliquer les 3 principaux taux utilisés :

La rentabilité brute :

Elle est calculée par rapport au prix d'acquisition du bien et ne prend en compte que le loyer brut annuel perçu. Le calcul est le suivant :

Taux de rentabilité brute = ((Loyer mensuel x 12) / Prix d'acquisition du bien) x 100


Le prix d'acquisition comprend également les frais relatifs à cette acquisition (notaire, agence immobilière, crédit …). La rentabilité bute est un indicateur souvent utilisé comme argument de vente mais ne reflète en général pas la réalité, car il ne prend en compte que les loyers.

 

La rentabilité nette de frais et charges :

Elle est calculée par rapport au prix d'acquisition mais en tenant compte des frais liés à l'entretien et la gestion du bien immobilier. Elle part du principe qu'un investissement immobilier nécessite des frais pour pouvoir continuer d'être loué aux prix du marché ou pour le valoriser. La plupart des charges sont prises en compte pour ce taux. Le calcul est le suivant :

Rentabilité nette de frais et charges = ((Loyer mensuel x 12) - taxe foncière - charges non récupérables - frais de gestion) / Prix d'acquisition du bien) x 100


Les frais pris en compte pour le calcul de la rentabilité nette de frais et charges sont :

  • La taxe foncière (un mois de loyer environ soit 8 % des loyers annuels),
  • Les charges non récupérables auprès des locataires comme les honoraires de syndic,
  • Les changements de locataires (ou vacances locatives) durant lesquelles le loyer n'est pas perçu (en général 1 mois tous les 3 ans, plus pour les petites surfaces où le taux de rotation est plus important),
  • Les travaux d'entretien courant.
  • Plus éventuellement les frais de gérance (jusqu'à 10 % des loyers annuels) et les assurances loyers impayés (3 à 4 % des loyers annuels).

La rentabilité nette :

Elle est calculée en prenant en compte les recettes après impôts, ainsi que les éventuelles déductions obtenues par des programmes spécifiques (Borloo, Robien, ...) ou des travaux de réhabilitation. C'est le taux le plus proche de la réalité mais aussi le plus complexe à calculer puisqu'il dépend de la fiscalité du bailleur. Toutefois ce taux n'est valable que si la situation de l'investisseur ne change pas. En effet, des revenus en moins (retraite, chômage, …) ou supplémentaires peuvent modifier sa situation fiscale et influencer la rentabilité (plus l'investisseur paye d'impôt, plus l'économie sera importante par exemple).
Les différences entre la rentabilité brute et la rentabilité nette peuvent s'avérer importantes. Cependant, le niveau de rentabilité d'un logement ne doit pas être le seul critère de choix pour investir dans l'immobilier locatif, en effet même si le logement offre une faible rentabilité, un bien immobilier peut offrir d'autres avantages comme celui de loger des membres de sa famille, ou servir de résidence secondaire, et il permet surtout de se constituer un patrimoine.
De plus le taux de rentabilité ne prend pas en compte l'éventuelle plus value pouvant être réalisée dans le cas d'une revente du bien.