Logement étudiant : une rentrée 2025 marquée par une pénurie dans toute la France

Comme nous le redoutions, la rentrée 2025 a été plus que jamais un parcours du combattant pour des milliers d’étudiants en recherche d’un logement. Studios pris d’assaut, loyers en hausse et files d’attente devant les résidences : la situation touche aussi bien Paris que les grandes villes de province. Une réalité qui fragilise de nombreux jeunes et leurs familles, comme le montrent ces différents témoignages recueillis dans la presse régionale et nationale de ces dernières semaines.

🏙️ Des villes saturées dès juillet

Dans la plupart des métropoles, les annonces disparaissent en quelques heures, que ce soit à Paris comme en région. À Amiens par exemple, où vivent plus de 30 000 étudiants, la situation est particulièrement tendue. Selon France 3 (17 août 2025), certaines agences ont reçu une trentaine de demandes en une matinée pour le même logement. Résultat : des studios qui trouvent preneur immédiatement même à des loyers délirants.

Du côté de Toulouse, selon La Dépêche du Midi (juin 2025), c’est jusqu’à cinquante demandes en une demi-journée que reçoivent les bailleurs pour un même bien. Une étudiante explique avoir dû élargir ses critères et envisager la colocation, faute d’offres disponibles près du centre-ville.

À Strasbourg, selon RCF (juin 2025), une étudiante raconte avoir rempli près d’une vingtaine de dossiers avant d’obtenir une chambre Crous après trois mois d’attente. D’autres jeunes affirment eux aussi avoir choisi la colocation pour limiter les frais et contourner la difficulté d’obtenir un logement individuel.

La situation est encore plus tendue dans la capitale, où un studio reçoit parfois plus de 1 000 demandes. Les résidences étudiantes privées affichent souvent complet dès juillet, avec des listes d’attente de candidats qui espèrent un désistement.

Ces exemples localisés reflètent une réalité nationale plus large. D’après Les Jeunes Socialistes (septembre 2025), 40 % des étudiants déclarent avoir des difficultés pour se loger. Et selon une enquête de l’association Cop1, citée par Le Monde (octobre 2024), près de trois quarts des étudiants ont déjà rencontré un problème de logement, certains allant jusqu’à devoir choisir entre se nourrir et payer leur loyer. Plusieurs familles reconnaissent qu’il faut accepter de payer plus cher ou réserver plusieurs mois à l’avance, au risque de rester sans solution à la rentrée.

🏘️ Trouvez votre futur logement étudiant ou votre prochaine colocation avec LocService.fr ! Je m’inscris

📉 Pourquoi cette pénurie de logements ?

La crise du logement étudiant s’explique par plusieurs facteurs :

  • Un manque chronique de places en résidence universitaire : les logements Crous ne couvrent qu’environ 10 % des besoins selon l’enquête OVE 2016.
  • Une flambée des loyers privés : +15 % en moyenne en un an, selon Les Jeunes Socialistes, notamment pour les studios. Chez LocService, nous avons noté une augmentation plus contenue (+1,6 % en un an sur les studios), la flambée ayant eu lieu plutôt lors de la crise sanitaire.
  • Une concurrence accrue : le nombre d’étudiants est en croissance en France, avec 20 000 personnes de plus que l’année dernière lors de la rentrée 2025, soit +0,7 % d’augmentation (source).
  • Une offre en contraction : les contraintes qui pèsent sur les bailleurs (performance énergétique, législation, charges,…) font fuir certains propriétaires de l’activité locative, et les taux de crédit qui restent assez élevés dissuadent des investisseurs et ralentit l’accès à la propriété pour les locataires déjà en place. Cette conjonction de facteurs, additionnée à la concurrence des locations « AirBnb », réduit le nombre de biens remis sur le marché de la location classique.

🔑 Quelles pistes pour améliorer la situation ?

Face à la pénurie, certains établissements tentent de réagir. Pour reprendre l’exemple d’Amiens, l’institut UniLaSalle construit une résidence de 250 studios dont la livraison est prévue pour septembre 2026. D’autres villes misent sur la reconversion de bureaux vacants : selon Wikipedia (septembre 2025), près de 9 millions de m² pourraient être transformés en logements étudiants, dont la moitié en Île-de-France. Les associations, elles, multiplient les dispositifs de logement temporaire et d’accompagnement.

Mais il n’y a pas de secret : un choc d’offre reste nécessaire pour atténuer les tensions du marché locatif, à la fois en construisant davantage, et à la fois en garantissant un cadre stable et attractif pour les bailleurs et investisseurs sur le long terme.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut