42 % : c’est la part de propriétaires qui déclarent ne pas faire confiance au diagnostic de performance énergétique (DPE), selon un sondage LocService de mai 2025. Un chiffre qui illustre la défiance grandissante envers un outil pourtant essentiel dans la vente ou la location d’un logement. Ainsi, à partir du 1er octobre 2025, le DPE sera encadré par de nouvelles mesures destinées à lutter contre les fraudes et à renforcer sa fiabilité. L’objectif : rassurer les particuliers comme les professionnels sur la qualité de ce document devenu clé non seulement dans les transactions immobilières, mais aussi dans les décisions politiques.

🔒 Un plafond de 1 000 DPE par an et par diagnostiqueur
Désormais, un diagnostiqueur ne pourra pas réaliser plus de 1 000 DPE de logements (maisons individuelles ou appartements) sur une période de 12 mois glissants. Au-delà de ce seuil, une suspension automatique est prévue, sauf justification valable. Les diagnostics de bâtiments collectifs ou ceux générés automatiquement à partir d’un autre diagnostic ne sont pas pris en compte dans ce calcul.
1000 diagnostics par an, ça revient à combien par jour ? 🤔
– On compte en moyenne 220 jours ouvrés par an (hors week-ends, jours fériés et congés).
– 1000 DPE ÷ 220 jours ouvrés ≈ 4,5 DPE par jour.
👉 Cela signifie qu’un diagnostiqueur peut désormais réaliser au maximum 4 à 5 DPE par jour ouvré pour respecter le plafond réglementaire.
Cette limitation vise à éviter les diagnostics bâclés ou fictifs, en assurant que chaque visite soit bien effectuée.
🏛️ Des exigences de certification renforcées
Le renforcement du dispositif passe aussi par une montée en compétences des diagnostiqueurs. Le Comité français d’accréditation (Cofrac) contrôlera désormais les organismes de certification tous les 10 mois, au lieu de 15 précédemment. Ce resserrement permet une meilleure régulation du secteur.
En parallèle, l’Ademe met en place un outil statistique capable de détecter automatiquement les activités suspectes. Par exemple, une concentration anormale de diagnostics sur une même journée ou des distances excessives entre deux interventions. Les diagnostiqueurs concernés risqueront une inscription sur liste noire pendant 18 mois, ou 24 mois en cas de récidive.
🔹 Des QR codes pour sécuriser les DPE
Le dispositif est aussi renforcé sur le plan technologique. Chaque diagnostiqueur devra désormais présenter un QR code personnel lors de son intervention, directement lié à son certificat de compétence. Ce code permettra de vérifier facilement l’identité du professionnel.
Par ailleurs, un second QR code donnera accès au DPE enregistré sur le site de l’Ademe. Ainsi, les usagers pourront consulter directement les données officielles du diagnostic. Enfin, la classe énergétique d’un logement ne sera visible qu’une fois le DPE validé par l’Ademe, ce qui empêche toute tentative de manipulation des résultats avant leur enregistrement officiel.
Autant de mesures qui vont a priori dans le bon sens : renforcer la fiabilité du DPE est absolument crucial pour orienter plus efficacement les efforts de rénovation énergétique, ce qui peut contribuer à terme à renforcer l’activité du secteur du bâtiment et la crédibilité des actions du gouvernement.

Autodidacte (et passionné) de droit immobilier, Licence pro E-commerce, je suis responsable éditorial, rédacteur, SEO et data analyst chez LocService.fr depuis plus de 10 ans. Je suis l’auteur des Observatoires LocService du marché locatif, et vous m’avez peut-être déjà entendu (ou pas, si vous dormiez encore) dans des matinales TV/radio pour les présenter.
Et en bon Breton qui se respecte, je suis facilement corruptible avec des crêpes !