Le constat est sans appel : si la hausse de la taxe foncière a été relativement faible en 2021, depuis 10 ans cet impôt local n’a cessé d’augmenter partout en France. L’UNPI dénonce en effet dans la 15e édition de son observatoire national des taxes foncières sur les propriétés bâties, une progression de 28 % de cette taxe depuis 2010. Soit 3 fois plus que les loyers ou l’inflation ! Une augmentation qui peut même atteindre jusqu’à 37 % dans certaines villes comme Nantes. Et la hausse devrait se poursuivre dans les années à venir… Face à ce constat, une analyse s’impose.

Une hausse généralisée depuis 10 ans

D’après les derniers chiffres de l’UNPI publiés le 19 octobre dernier, on observe une hausse moyenne de la taxe foncière de 27,9 % entre 2010 et 2020. Une envolée généralisée qui concerne la plupart des communes françaises et ne semble pas près de se calmer. Ainsi, la hausse  a été de plus de 11 % rien que pour les 5 dernières années. Soit six fois plus vite que les loyers (+2,0 %) et trois fois plus vite que l’inflation (+2,7 %) sur la même période. De quoi inquiéter les propriétaires immobiliers.

Mais pourquoi une telle flambée ? Elle est due à un cumul de deux facteurs. Tout d’abord, la hausse de la taxe foncière s’explique par la revalorisation nationale des bases locatives décidées chaque année par la loi de finances (+6,1 % sur 5 ans et +14,2 % en 10 ans). Ensuite elle s’explique également du fait des hausses de taux votées par les élus locaux. Et avec la suppression de la taxe d’habitation, les choses risquent de ne pas s’améliorer. Les collectivités auront en effet de nouveau la tentation d’augmenter les taux pour compenser les pertes de taxe d’habitation. Un report plus que probable quand on sait qu’un tiers des communes envisagent une hausse de la fiscalité locale en 2021 d’après une étude de l’Association des maires de France publiée en mai dernier.

Mais derrière ces chiffres se cachent cependant certaines disparités.

Les villes où la taxe foncière a le plus augmenté

La hausse de la taxe foncière ces 10 dernières années est particulièrement visible dans certaines grandes villes. Ainsi à Nantes, l’augmentation en 10 ans frôle les 40 %. Villeurbanne quant à elle enregistre une hausse de 37 %. Et à Lille l’envolée a été de 35 %. La palme revient cependant aux départements franciliens des Yvelines avec une augmentation spectaculaire de +76 % en 10 ans !

Mais l’augmentation observée n’est qu’une facette des disparités existantes. Car quand on s’intéresse au taux cumulés de taxe foncière (hors taxe d’enlèvement des ordures ménagères), on s’aperçoit d’une disparité très forte des taux appliqués d’une commune à l’autre. Ainsi Angers est la grande ville avec le taux le plus élevé (56,42 %), suivie de près par Amiens (55,87 %), Grenoble (54,72 %), Orléans (54,31 %) ou encore Montpellier (54,44 %).

Une hausse contenue en 2021

Pour 2021 dans les 50 villes les plus peuplées de France, la hausse reste cependant limitée, contenue aux alentours de 1 % (grâce à un taux de revalorisation des bases locatives très faible de de 0,1 %).

Seules quelques communes connaissent pour cette année une augmentation plus conséquente comme Orléans (+9 % par rapport à 2020), Poitiers (+8 %), Strasbourg (+5 %) ou encore Toulon (+4,4 %).

En 2020, les propriétaires immobiliers auront tout de même payé 35,3 milliards d’euros de taxe foncière sur les propriétés bâties. Ce qui représente plus d’un tiers des recettes fiscales directes des collectivités locales.

Face à cette tendance haussière, L’UNPI appelle l’Etat et les collectivités territoriales à un « pacte de fiscalité » avec les propriétaires, afin que ceux-ci ne paient plus « les divers ajustements budgétaires »… A suivre donc.

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