Logements vacants : une baisse qu’on n’avait pas vue depuis 40 ans

Depuis plusieurs années, les logements vacants sont devenus les coupables parfaits de la crise du logement. On les accuse de tout : de bloquer l’offre, d’aggraver les tensions, d’immobiliser des milliers de biens qui pourraient accueillir locataires et propriétaires. Pourtant, un chiffre vient bousculer ce discours : selon l’Insee, la part des logements vacants recule pour la cinquième année consécutive. En 2025, elle s’établit à 7,7 %, un niveau que la France n’avait plus connu depuis… 1982. Une tendance inattendue qui mérite qu’on s’y attarde.

📉 La vacance recule, après quinze ans de hausse continue

Entre 2005 et 2019, la France avait connu une flambée de la vacance, passant de 6,2 % à 8,1 %. C’était la période où les logements vides devenaient un sujet brûlant dans le débat public. Puis, en 2019, le mouvement s’est inversé. Depuis, la courbe descend lentement mais sûrement : 8 % en 2020 et 2021, 7,9 % en 2022, 7,8 % en 2023 et 2024, pour atteindre 7,7 % en 2025. Rien d’explosif, mais une trajectoire régulière, presque silencieuse, qui renvoie l’image d’un marché en train de se rééquilibrer.

🏘️ Un stock encore élevé, mais mieux maîtrisé

Au total, la France compte toujours près de 3 millions de logements vacants (hors Mayotte). Ce volume peut surprendre, mais il faut le replacer dans un contexte où le parc immobilier s’est considérablement développé. Depuis 1982, la vacance a augmenté de 56 %, ce qui reflète surtout l’augmentation du nombre total de logements.

Surtout, derrière le mot “vacant” se cachent des situations très différentes. Certains logements sont en vente ou en location et n’ont simplement pas encore trouvé preneur. D’autres attendent l’arrivée d’un nouveau locataire ou propriétaire. Beaucoup sont suspendus à une succession, à des travaux, ou sont devenus inhabitables. La vacance ne signifie donc pas forcément « logement immobilisé volontairement » : elle décrit un moment, parfois une transition, souvent une contrainte.

📍 De fortes disparités selon les territoires

La baisse de la vacance est particulièrement visible dans les grandes villes. Paris descend à 7,4 %, un niveau inférieur à la moyenne nationale. Dans les communes plus petites, en revanche, la vacance se maintient à 8,1 %, signe que les marchés ruraux ou périurbains restent plus fragiles. On observe aussi un changement dans la nature des biens concernés : les maisons sont de moins en moins présentes parmi les logements vacants, passant de 49 % en 2016 à 45,1 % en 2025.

Les territoires d’outre-mer (hors Mayotte) affichent pour leur part une vacance bien plus élevée, à 11,3 %, révélant des problématiques spécifiques souvent liées à la vétusté ou à l’inadaptation du parc.

👨‍⚖️ Une pression politique qui ne faiblit pas

Alors que les chiffres reculent, les propositions politiques continuent de se multiplier. À Paris, Emmanuel Grégoire souhaite que les communes puissent elles-mêmes réquisitionner les logements vacants, une compétence aujourd’hui réservée aux préfectures. D’autres responsables proposent d’utiliser les données de consommation d’eau ou d’électricité pour repérer les logements réellement inoccupés, ou encore de simplifier les procédures d’expropriation afin de remettre des biens sur le marché plus rapidement.

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Source : Le Figaro Immobilier

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