Le zonage A/B/C, qui détermine l’accès à de nombreux dispositifs fiscaux et aides au logement, a été mis à jour par l’arrêté du 5 septembre 2025. Cette refonte rebat les cartes pour plusieurs centaines de communes, avec beaucoup de reclassements à la hausse, mais aussi quelques déclassements.
Sommaire
📈 Pourquoi cette mise à jour ?
Le zonage A/B/C classe chaque commune française selon la tension du marché locatif :
- A bis et A regroupent les zones les plus tendues,
- B1 et B2 les zones intermédiaires,
- C les territoires où la pression locative reste faible.
Ce classement doit être régulièrement revu pour refléter la réalité du marché, car il conditionne notamment l’accès aux dispositifs d’investissement Loc’Avantages, Denormandie, ou prêt à taux zéro (PTZ).
🔺 Les nouvelles communes classées en A bis
La zone A bis regroupe les territoires où le marché immobilier est le plus tendu, pour la plupart des villes d’Ile-de-France.
Avec la mise à jour de septembre 2025, 10 nouvelles communes d’Auvergne-Rhône-Alpes intègrent cette catégorie, en raison d’une pression locative très forte liée à l’attractivité de Genève ou de stations touristiques alpines. Il s’agit de Cessy, Challex, Chevry, Gex, Grilly, Pougny, Demi-Quartier, La Clusaz, Les Houches, Megève.
Ce classement permet aux bailleurs de bénéficier de dispositifs fiscaux plus avantageux, mais les soumet aussi à des plafonds de loyers plus stricts. Pour les investisseurs, cela représente une opportunité, à condition de bien anticiper les contraintes réglementaires.
📈 D’autres communes montent aussi en zone A, B1 ou B2
Au-delà de la zone A bis, 468 communes ont été reclassées vers une catégorie supérieure, traduisant une pression immobilière croissante. Parmi elles :
- Des villes moyennes comme Abbeville, qui passe en zone B1, voient leur statut renforcé en tant que pôles d’attractivité régionale.
- D’autres communes historiquement en zone C, comme Saumur, Cognac ou Saint‑Jean‑de‑Maurienne, accèdent à la zone B2, ce qui marque une reconnaissance de la tension croissante sur leur marché locatif.
Plusieurs communes de taille plus modeste mais situées dans des zones touristiques ou en périphérie urbaine profitent également d’un reclassement, parfois de deux catégories, comme Prémanon, Sernhac ou Binic‑Étables-sur-Mer.
Ce mouvement témoigne d’un élargissement des zones dites « tendues », avec des effets potentiels sur la rentabilité locative.
📉 Et celles qui perdent du terrain
À l’inverse, 19 communes ont été déclassées. C’est le cas de certaines localités en Corse comme Olcani, Pietracorbara ou San-Nicolao, qui passent de B1 à B2, voire de B1 à C dans d’autres cas comme Ayguemorte-les-Graves.
Ce recul peut avoir un impact négatif sur l’attractivité locative, en excluant ces villes de certains régimes fiscaux avantageux. Les bailleurs devront redoubler de prudence avant d’investir dans ces secteurs.
Pour être sûr de la zone d’une commune donnée, le Service Public met à disposition un simulateur accessible ici.
Autodidacte (et passionné) de droit immobilier, Licence pro E-commerce, je suis responsable éditorial, rédacteur, SEO et data analyst chez LocService.fr depuis plus de 10 ans. Je suis l’auteur des Observatoires LocService du marché locatif, et vous m’avez peut-être déjà entendu (ou pas, si vous dormiez encore) dans des matinales TV/radio pour les présenter.
Et en bon Breton qui se respecte, je suis facilement corruptible avec des crêpes !
