Le gouvernement a tranché : à partir du 1ᵉʳ juillet 2026, les étudiants étrangers hors Union européenne non boursiers ne pourront plus percevoir l’aide personnalisée au logement (APL). Cette mesure, inscrite dans le projet de loi de finances 2026, entend recentrer les aides sur les profils jugés prioritaires.
Si le discours officiel parle d’efficacité budgétaire, la décision marque un tournant dans la politique d’accès au logement étudiant, avec des effets potentiellement sensibles sur le terrain, notamment dans les villes accueillant de nombreux étudiants internationaux.
🎓 Un recentrage assumé sur les étudiants boursiers
Jusqu’ici, les étudiants étrangers – communautaires ou non – pouvaient demander l’APL, sous réserve de remplir les conditions classiques. Désormais, seuls les étudiants extra-communautaires titulaires d’une bourse y auront encore droit. Le gouvernement justifie ce choix par la volonté de réserver l’aide aux jeunes « dont la situation économique le justifie » et « qui ont vocation à s’installer durablement sur le territoire ».
En filigrane, il s’agit aussi de réduire une dépense publique en forte croissance, portée par l’inflation et l’évolution démographique. À noter que le texte confirme également le gel des APL pour tous les bénéficiaires, quel que soit le statut ou la nationalité.
🏙️ Des villes plus exposées que d’autres
Avec plus de 110 000 titres de séjour délivrés pour motif étudiant en 2024, la France reste une destination majeure pour l’enseignement supérieur. Les étudiants étrangers représentent près de 15 % de la population étudiante, avec une concentration marquée dans certaines villes.
Les métropoles comme Paris, Lyon, Toulouse ou Montpellier, où la demande locative étudiante est forte et souvent dopée par une clientèle internationale, seront logiquement les plus concernées par ce changement. Dans ces secteurs, une partie des locataires risque de perdre une aide qui pouvait représenter jusqu’à 250 € par mois, ce qui n’est pas anodin pour boucler un loyer.
💼 Quel impact pour les propriétaires ?
Pour les bailleurs particuliers ou les gestionnaires de résidences étudiantes, cette réforme rebat partiellement les cartes. Même si elle ne concerne qu’un segment précis, le profil du locataire étudiant étranger, hors UE, non boursier, devient mécaniquement moins solvable.
Aucune baisse de demande n’est annoncée à ce stade, mais la réforme pourrait, à moyen terme, redessiner certains équilibres entre offre et demande dans les quartiers à forte concentration étudiante internationale.
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Actuellement en MBA Marketing Digital et en alternance chez LocService, je participe à la stratégie de communication digitale, entre création de contenus, gestion des réseaux sociaux et relation client.
