Vincent Jeanbrun vient d’être nommé nouveau ministre du Logement au sein du gouvernment Lecornu II, un poste sensible à l’heure où la crise immobilière s’intensifie. Ancien maire d’une commune du Val-de-Marne, ce profil issu de la droite modérée arrive avec des ambitions fortes et une personnalité déjà marquée par les polémiques. Sa nomination, saluée par certains et critiquée par d’autres, suscite de vives attentes.
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🧩 Un parcours enraciné dans le local
À 41 ans, Vincent Jeanbrun n’est pas un inconnu dans le paysage politique. Ancien maire de L’Haÿ-les-Roses, une commune de banlieue parisienne qu’il a dirigée pendant près de 10 ans, il a été élu député en 2024 avant d’entrer au gouvernement.
Issu d’un milieu modeste et d’une cité HLM de cette même ville, il revendique une expérience personnelle du logement social. Un point qu’il met en avant pour légitimer sa vision du ministère : « J’ai grandi dans ces quartiers, je sais ce qu’ils représentent pour beaucoup de familles ».
🏗️ Une nomination qui ne fait pas l’unanimité
Sa désignation au poste de ministre de la Ville et du Logement dans le nouveau gouvernement Lecornu II a été reçue avec prudence, voire inquiétude, par plusieurs acteurs du secteur. En cause, des positions parfois jugées trop libérales sur la question du logement social, par exemple :
- Prioriser l’attribution des logements HLM aux travailleurs
- Remettre en question le logement social à vie
- Encourager une rotation plus dynamique dans le parc social
Parmi les réactions, l’Union sociale pour l’habitat (USH) adopte une posture mesurée. L’organisation se déclare satisfaite que le ministère du Logement redevienne un ministère de plein exercice. Elle rappelle que les enjeux sont nombreux — production de logements sociaux, cohérence des aides, renouvellement urbain — et attend désormais des actes concrets et une politique claire de la part du gouvernement.
🔍 Ce que ses partisans mettent en avant
Du côté de la majorité présidentielle et d’une partie des Républicains, sa nomination est vue comme un signal positif. Jeanbrun est perçu comme un homme de terrain, pragmatique et déterminé, capable de débloquer certains dossiers restés sans réponse.
Son ancrage local, sa gestion de ville et sa connaissance des enjeux urbains font de lui un profil opérationnel, selon ses soutiens. Ils saluent également sa fermeté sur les questions d’ordre public, qu’il a largement mises en avant depuis les émeutes de 2023.
🧱 Un ministère à haut risque
Le ministère du Logement est devenu un poste difficile. Depuis 2022, il a vu défiler six ministres, preuve de l’instabilité politique autour de ce sujet brûlant.
Vincent Jeanbrun devra s’attaquer à plusieurs chantiers prioritaires :
- La relance de la construction, en berne depuis plusieurs années
- La rénovation énergétique, avec la mise en œuvre de la loi Climat
- La crise du logement étudiant et des jeunes actifs
- Et la difficile cohabitation entre objectifs sociaux et rigueur budgétaire
Son arrivée au ministère s’accompagne toutefois d’une affaire toujours en suspens. Une enquête préliminaire, ouverte en 2024, s’intéresse à l’attribution de deux logements municipaux à des proches collaborateurs lorsqu’il dirigeait la mairie de L’Haÿ-les-Roses. Le dossier, signalé par l’association Anticor, porte sur des conditions de location jugées avantageuses. Vincent Jeanbrun assure, de son côté, avoir respecté les règles. À ce jour, aucune mise en examen n’a été prononcé.

Actuellement en MBA Marketing Digital et en alternance chez LocService, je participe à la stratégie de communication digitale, entre création de contenus, gestion des réseaux sociaux et relation client.