L’Insee a dressé le portrait-robot des multipropriétaires en France

On les imagine souvent comme des rentiers confortablement installés. Pourtant, la réalité des multipropriétaires en France est bien plus nuancée. À l’heure où les investisseurs locatifs se disent découragés par des réglementations toujours plus strictes, zoom sur ces Français qui possèdent au moins deux logements.

🧓 Davantage d’épargnants que de rentiers

Contrairement à l’image du grand investisseur immobilier, la plupart des multipropriétaires ne possèdent que deux logements. Selon l’Insee, ils représentent 60 % du total. Ceux qui détiennent dix biens ou plus ? À peine 3 %. La plupart cherchent simplement à préparer leur retraite ou à assurer un revenu complémentaire.

C’est ce que rappelle Jordan Frarier, président de Foncia Transaction : « Les investisseurs locatifs sont massacrés », estime-t-il, dénonçant une stigmatisation injustifiée. Il souligne que la grande majorité de ses clients ne sont pas de riches rentiers, mais des particuliers plus modestes, souvent propriétaires d’un ou deux biens mis en location.

👵 Des profils plutôt âgés… et aisés

Sans surprise, la multipropriété augmente avec l’âge. Très rare avant 35 ans, elle progresse ensuite pour culminer entre 55 et 65 ans, où près de 30 % des personnes sont multipropriétaires. Passé 65 ans, cette part diminue : les plus âgés ont tendance à transmettre leur patrimoine ou à le vendre pour financer leurs dépenses.

Autre point notable : le niveau de vie des multipropriétaires est plus élevé que la moyenne. Leur revenu médian atteint 30 700 € par an, soit 25 % de plus que celui des propriétaires d’un seul logement, et plus de 50 % de plus que celui des non-propriétaires. Plus on possède de logements, plus le niveau de vie est élevé.

🗺️ Une France du Sud plus multipropriétaire

La multipropriété suit une géographie bien marquée. Elle est plus fréquente dans le Sud, notamment dans les départements alpins et ruraux du Massif central à l’Ardèche, où elle concerne jusqu’à un quart des adultes. À l’inverse, elle est moins répandue dans le Nord et en Seine-Saint-Denis, où les niveaux de vie sont plus faibles.

Ces disparités s’expliquent par des logiques d’héritage, de pouvoir d’achat immobilier et d’attrait touristique. Dans certaines zones, posséder une résidence secondaire ou un bien locatif est plus accessible ou plus rentable.

🏠 Des logements avant tout loués

Mais que font-ils de tous ces logements ? Six biens sur dix sont mis en location. C’est donc le locatif qui motive majoritairement les achats. Le reste se partage entre résidences secondaires (23 %) et logements vacants (20 %). Dans cette dernière catégorie, plus de la moitié sont vides depuis plus d’un an, souvent en attente de succession.

Ce constat met en lumière le fait que la multipropriété est souvent une stratégie d’épargne ou le fruit d’un héritage, et non une quête de profit immédiat.

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Source : Capital
Crédit image en-tête : Freepik

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