Combien de temps les locataires restent dans leur logement ? Les derniers chiffres dévoilés

La durée des baux (contrats de location) progresse sur l’ensemble du parc locatif français depuis les six dernières années : voilà l’un des enseignements marquants de la dernière étude publiée par Clameur fin 2025.

Cette évolution apparaît comme une parfaite illustration d’un phénomène structurel que nous avons tous constaté. La mobilité résidentielle a reculé, tandis que la tension locative s’est intensifiée jusqu’à fin 2024, comme l’observe LocService sans interruption depuis 2019. 📈

🏠 Des locataires qui s’installent dans la durée

Les chiffres de Clameur sont sans équivoque.
La durée médiane des baux augmente pour tous les types de logements, des studios aux maisons, depuis au moins six ans (l’étude couvre la période de 2018 à 2024).

Un bail dure désormais un peu plus de deux ans pour un studio, près de deux ans et demi pour un deux-pièces, et dépasse les 960 jours (2,6 ans) pour les logements familiaux. Les maisons atteignent même plus de 1 000 jours de location en médiane.

Sur les deux dernières années, la progression dépasse 100 jours en moyenne.
👉 Les locataires quittent moins souvent leur logement, y compris dans les segments historiquement les plus mobiles.

📉 Une mobilité résidentielle en recul continu

Cette évolution s’inscrit dans une tendance plus longue.
Clameur observe un ralentissement progressif du marché locatif (donc un allongement des baux) entre 2018 et 2021, suivi d’une phase de stabilisation.

Depuis 2023, l’allongement des baux reprend. Il traduit une reprise de la baisse de la mobilité résidentielle, déjà perceptible avant la crise sanitaire, mais renforcée ces dernières années.

💶 Un contexte économique qui pèse sur les trajectoires

Pour expliquer cette évolution, Clameur avance un facteur central : la remontée des taux d’intérêt, qui a fortement réduit l’accès à la propriété, en particulier pour les primo-accédants.

Face à des conditions de financement plus strictes, de nombreux ménages repoussent leur projet d’achat. La location devient alors une solution prolongée, parfois subie, plutôt qu’une étape transitoire.

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🔥 Ce que cette donnée signifie pour la compréhension du marché

Cette baisse de la mobilité trouve un écho direct dans les données de LocService. Entre 2019 et 2024, la tension locative observée dans les études LocService a progressé de manière continue, sans phase de reflux. Cela signifie que la proportion de candidats pour une offre de location a augmenté, et que donc la difficulté à décrocher une location s’est accrue.

L’allongement des baux observé ici est à la fois une cause et une conséquence de la tension locative : moins de locataires sortants c’est moins de logements qui se libèrent, et moins de logements qui se libèrent peut inciter les locataires à ne pas « lâcher » leur logement de peur de ne rien retrouver après. Autrement dit : un cercle vicieux.

Il est donc logique de constater une corrélation entre tension galopante et durée des baux qui s’allonge.

Tant que l’accession restera difficile et que l’offre locative ne se renouvellera pas suffisamment, les locataires resteront plus longtemps. Le marché locatif continuera alors de fonctionner sous tension.

Evolution de la durée des baux de location de 2018 à 2024 en France.

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