vétusté-cité-uLa politique de rigueur appliquée par le gouvernement risque de passer aussi par le retardement de la rénovation des résidences universitaires. Lors du conseil d’administration du CNOUS de 24 avril dernier, un sujet sensible a été soumis au vote : le surgel de 20 millions d’euros destinés au logement et la restauration universitaires, dans une perspective d’économies budgétaires.

Bien que ce surgel ait été rejeté par le CNOUS suite au vote, renvoyant la balle au premier ministre, le résultat est là : la rénovation des logements universitaires des CROUS risque bien d’être reportée, dégradant encore un peu les conditions de vie des étudiants. Pourtant, ce ne sont pas les besoins qui manquent : la résidence Camus à Villeneuve-d’Ascq, par exemple, est vieille d’une quarantaine d’années et présente de nombreux signes de vétusté.

Paul-Maxime, un des étudiants résidents, témoigne : «Le bois des fenêtres est moisi. Ce n’est ni esthétique, ni isolé. Une douche sur deux, seulement, fonctionne ou ferme correctement ». Un autre, Eric, dénonce les problèmes d’humidité dans sa chambre de 9 m² ainsi qu’une connexion internet saturée par les nombreux étudiants qui se la partagent : «Il me faut 25 minutes pour charger un fichier car il y a beaucoup de monde sur le réseau», raconte-t-il.

Des loyers qui augmentent après la remise à neuf

La rénovation des chambres n’est pas seulement supportée par l’Etat : dans cette même résidence Camus, après les travaux du premier bâtiment en avril, les loyers ont augmenté d’environ 50 €, passant de 150 à 200 €. Une augmentation qui peut inciter certains étudiants à se tourner vers le secteur privé pour se loger, dans lequel ils peuvent trouver des locations mieux entretenues, plus calmes et plus grandes. Le prix moyen d’une chambre dans le privé (des chambres à louer chez l’habitant par exemple) est de 311 € pour une surface moyenne de 15 m² en province, et 451 € pour 13 m² en Ile de France (données LocService 2012).

Pratique : LocService.fr permet de trouver un logement étudiant sans frais d’agence auprès de bailleurs privés. Pour commencer une recherche de location, cliquez ici.

(Illustration : larepubliquedespyrenees.fr)

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One Reply to “Logement étudiant : la rigueur budgétaire ralentit la rénovation des cités U”

  1. C’est évident ce que les étudiants commencent à faire. Comment les loyers peuvent aller de 50 jusqu’à 200 €. Mieux vaut donc aller dans une résidence ou appartement privé et profiter du calme et de l’espace à 311 €.

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