Une récente étude de l’Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE) met en lumière l’état actuel du parc immobilier en France sous l’angle de la performance énergétique, et son évolution depuis 2022.

Le contexte

La législation, depuis 2023, a introduit des normes strictes en matière de performance énergétique, exigeant que les logements aient une consommation inférieure à 450 kWh/m²/an pour être considérés comme « décents ». Cette politique s’inscrit dans une vision à long terme visant à éliminer progressivement les logements de classe E, F et G (dans leur DPE), avec l’objectif d’avoir d’ici 2034 uniquement des logements de classe A à D.

Le nombre de passoires énergétiques en baisse

Environ 4,8 millions de résidences principales, soit 15,7 % du parc, sont classées comme passoires énergétiques (classes F et G) en 2023, une diminution notable de 380 000 logements par rapport à 2022.

Si on inclut les résidences secondaires et les logements vacants, les passoires énergétiques représentent jusqu’à 17,8 % du parc total, soit 6,6 millions de logements, et sont en baisse de 7 % par rapport à l’année précédente. Un progrès tout de même significatif dans l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments en France.

Disparités régionales dans la performance énergétique

Les régions méditerranéennes et atlantiques se distinguent par de meilleures performances énergétiques grâce à leur climat plus clément, qui réduit le besoin en chauffage. Cependant, l’Île-de-France, le centre et le nord de la France présentent des taux plus élevés de logements énergivores. L’Île-de-France est particulièrement touchée avec 21,7 % de résidences principales classées comme passoires énergétiques (étiquettes F et G) et 47,5 % classées de E à G. Cette situation est exacerbée par la prévalence des petits logements dans la région, ces logements ayant les taux de passoires les plus élevés (31,3 % pour les moins de 30 m² ; 19,7 % entre 30 et 60 m²).

Secteur privé ou secteur social : lequel est le plus performant ?

Le parc locatif social affiche une meilleure performance énergétique par rapport au parc privé, avec 8,1 % d’étiquettes F et G contre 18,5 % dans le secteur privé.

Par ailleurs, la part de passoires thermiques est un peu plus faible dans les logements occupés par leur propriétaire que dans les logements loués : 16,5 % contre 18,5 %.

Les maisons sont généralement plus énergivores que les appartements : 17,5 % des maisons au total sont classées F ou G, contre 13,4 % des appartements.

Encore un long chemin à parcourir

Malgré une tendance à l’amélioration, la proportion de logements énergivores reste un défi majeur, en particulier dans les résidences secondaires et les logements vacants. Près de 30 % des résidences secondaires et 24 % des logements vacants sont classés comme passoires énergétiques. Cette situation souligne la nécessité de poursuivre les efforts de rénovation énergétique afin de tenir l’échéancier de 2034 et…que les interdictions de louer les passoires thermiques ne deviennent plus qu’un mauvais souvenir !

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