A l’approche de la rentrée, nombreux sont celles et ceux qui déménagent dans un nouveau logement, notamment les étudiants. Lorsque l’on débute sa vie de locataire, on peut se sentir un peu perdu lorsqu’on cherche à savoir ce que le propriétaire n’a pas le droit de faire, ou au contraire ce que la loi lui permet. Même si le marché locatif est très tendu et que l’on peut avoir le sentiment que certains propriétaires se croient tout permis, il n’en est rien : le droit protège largement les locataires. Voici 11 exemples de choses qu’un bailleur ne peut pas vous imposer ou vous interdire dans le cadre d’une location de résidence principale.
Sommaire
- 1) Interdire un animal de compagnie
- 2) Interdire les trous dans les murs
- 3) Interdire l’hébergement temporaire de proches
- 4) Refuser un préavis réduit valable
- 5) Conserver la caution malgré un état des lieux de sortie vierge
- 6) Demander un chèque de réservation
- 7) Refaire le logement à neuf avant de partir
- 8) Le prélèvement automatique pour payer le loyer
- 9) Pénétrer dans votre logement sans autorisation
- 10) Imposer la règle du « Tout mois commencé est dû »
- 11) Imposer une assurance habitation précise
1) Interdire un animal de compagnie
Votre propriétaire ne peut pas s’opposer à ce que vous apportiez un ou plusieurs animaux de compagnie, tant que ceux-ci ne créent pas de troubles au voisinage. Seuls les chiens susceptibles d’être dangereux (chiens de garde ou d’attaque) tels que les Rottweilers ou les Pitbulls peuvent faire l’objet d’une interdiction. Pour en savoir plus sur les chiens concernés, cliquez ici.
N’oubliez pas que dans tous les cas, vous restez redevable des éventuels dégâts causés par votre animal. Attention aux griffures de chats !

2) Interdire les trous dans les murs

La loi du 6 juillet 1989 est claire. Article 6 d) :
« Le bailleur est obligé […] De ne pas s’opposer aux aménagements réalisés par le locataire, dès lors que ceux-ci ne constituent pas une transformation de la chose louée ».
Les petits trous dans les murs destinés à accrocher des tableaux ou des meubles par exemple sont du domaine de l’aménagement, ce qui est tout à fait autorisé au locataire sans même avoir à demander l’autorisation. Pensez simplement à les reboucher lors de votre départ et faire en sorte qu’ils ne se voient pas trop.
Il en va de même pour la peinture : selon la jurisprudence, le bailleur ne peut reprocher au locataire d’avoir repeint une pièce dans une autre couleur, tant que celle-ci n’est pas totalement excentrique (CA Nancy, 1er février 1995). Ainsi, le propriétaire ne peut ni interdire ce type d’aménagement en amont, ni le reprocher au locataire a posteriori.
3) Interdire l’hébergement temporaire de proches
Votre meilleur(e) ami(e), votre frère, votre cousin vient vous rendre visite quelques jours ? Ou a besoin que vous l’hébergiez pendant son stage ? Pas de problème : votre bailleur ne peut s’opposer à ce que vous hébergiez quelqu’un, peu importe son lien avec vous. Ce genre d’interdiction serait contraire au respect de la vie privée. Attention cependant : cela n’est valable que si le locataire principal continue d’habiter dans le logement. Vous ne pouvez pas partir à l’étranger pendant un an et laisser un tiers occuper votre appartement à votre place (source).
Ce qui est interdit également, c’est la sous-location : le fait de loger une personne, que vous soyez présent ou non dans le logement, en échange d’argent.
4) Refuser un préavis réduit valable
Comme expliqué dans cet article, parmi les choses que le propriétaire n’a pas le droit de faire, il ne peut pas imposer un préavis de départ de 3 mois à un locataire qui bénéficie d’un droit au préavis de 1 mois. Même si le contrat de location dit le contraire.
5) Conserver la caution malgré un état des lieux de sortie vierge

L’état des lieux de sortie effectué au départ du locataire est très important : c’est pratiquement le seul document qui, une fois comparé avec l’état des lieux d’entrée, peut servir de preuve que telle ou telle dégradation est imputable au locataire. Si l’état des lieux de sortie n’indique aucune dégradation, ou bien seulement des choses liées à l’usure normale, le locataire est censé se voir restituer l’intégralité de son dépôt de garantie.
Mais il peut arriver que certains propriétaires, constatant plus tard un dégât qui n’a pas été consigné dans l’état des lieux de sortie, fassent malgré tout une retenue sur le dépôt de garantie. C’est illégal. A moins de pouvoir prouver d’une autre façon que c’est bien le locataire qui est à l’origine de ce dégât (ce qui est généralement impossible), le propriétaire ne peut effectuer aucune retenue dans ce cas.
6) Demander un chèque de réservation
On le répète régulièrement, il est illégal d’imposer à un candidat locataire de verser un quelconque somme d’argent pour réserver un bien, que ce soit en liquide comme en chèque, même si l’on vous dit qu’il sera déductible du premier loyer.
7) Refaire le logement à neuf avant de partir
Non, le propriétaire ne peut pas vous imposer de refaire toutes les peintures à neuf avant de quitter le logement si celles-ci n’ont pas subi de dégât particulier. De même que le papier peint ou le lino, les peintures vieillissent avec le temps et c’est normal. Il est possible de constater un jaunissement ou le contour des meubles une fois ces derniers retirés, mais pour autant le propriétaire ne peut pas vous imposer de tout refaire, ni vous facturer d’éventuels frais pour cela. Cela relève du vieillissement normal et reste donc à la charge du propriétaire.
Exception : le jaunissement provoqué par la fumée de cigarette. Dans ce cas, c’est considéré comme une dégradation.
8) Le prélèvement automatique pour payer le loyer
Pour se rassurer, certains bailleurs peuvent demander à ce que le loyer soit payé par prélèvement automatique sur le compte du locataire. Il peut toujours le demander, mais il ne peut pas l’imposer. En fait, il ne peut même imposer aucun moyen de paiement.
Un juste milieu généralement admis est le paiement par virement automatique (c’est le locataire qui envoie, et non le bailleur qui vient prélever).
9) Pénétrer dans votre logement sans autorisation
Une évidence qu’il est toujours bon de rappeler, surtout dans les situations où le propriétaire vit à proximité du bien loué. La loi prévoit cependant un droit d’accès du propriétaire dans deux cas précis, à savoir lorsqu’il y a d’importants travaux à faire ou bien en vue de vendre ou relouer le logement (en savoir plus). Dans tous les cas, cela doit se faire avec l’accord du locataire. La bonne pratique est de prévenir ce dernier suffisamment à l’avance.
Le bail peut éventuellement contenir une clause donnant au propriétaire un « droit de visite annuel » pour venir vérifier l’état du bien. A manier avec précaution cependant, le risque de tensions et de désaccords étant important lors de ces visites. En tant que locataire, réfléchissez bien avant d’accepter une telle clause.
10) Imposer la règle du « Tout mois commencé est dû »
Lorsque le délai de préavis se termine, marquant ainsi la résiliation du bail, l’obligation pour le locataire de régler le loyer cesse le jour-même. Si le bail est résilié le 12 septembre par exemple, le locataire ne doit payer le loyer qu’au prorata des 12 premiers jours du mois. Il n’y a pas de règle disant que « tout mois commencé est dû ».
11) Imposer une assurance habitation précise
Le bailleur ne peut vous imposer le choix d’une compagnie d’assurances, vous restez libre de souscrire celle de votre choix. Cependant si vous manquez à cette obligation, et après une mise en demeure restée sans suite, le propriétaire a alors la possibilité d’y souscrire à votre place.
Autodidacte (et passionné) de droit immobilier, Licence pro E-commerce, je suis responsable éditorial, rédacteur, SEO et data analyst chez LocService.fr depuis plus de 10 ans. Je suis l’auteur des Observatoires LocService du marché locatif, et vous m’avez peut-être déjà entendu (ou pas, si vous dormiez encore) dans des matinales TV/radio pour les présenter.
Et en bon Breton qui se respecte, je suis facilement corruptible avec des crêpes !

9) Pénétrer dans votre logement sans autorisation
Arrivant d’ une région oû je ne connaissais personne mon propriétaire m’ a,interdit de demander de,l aide à mes voisins,dès,mon arrivée dans,lieux et a,très,stricte faisant l’ état des,lieux poubelle cuisine retournée couvercle cassée, nuisibles (frais de nourriture gâchée, gob’ne évier cassée, problème de syphon toute la,nourriture à jeter ube nouveau fois. Voulait le facturer je l ai l’étagère ayant souscrit usine protection juridique. Logement se 11 m2 non cloisons écoute téléphonique du voisin. Main courante déposée,mn a provoqué des crises d angoisse répétés,, Harcèlement porte qui claque. Merci de,me répondre ilefevre591@ gmail.com
Bonjour, votre propriétaire n’a aucun droit de vous interdire de parler aux voisins ni de vous harceler. Si le logement est dégradé et cause des troubles (nuisibles, siphon cassé, logement trop petit, etc.), vous pouvez alerter le service hygiène de la mairie et contacter l’ADIL pour être accompagnée. Votre protection juridique peut aussi intervenir pour faire valoir vos droits face au bailleur.
Bonjour
Le bailleur hlm veut m obliger a rester plusieurs heures en dehors de chez moi pour effectuer une fumigation dans mon appartement. Il y a quelques blattes c’est vrai mais du a l humidité en raison de plusieurs inondations provenant de l’etage du dessus. trés recemment en raison de la vétusté de l immeuble un tuyau sous ma baignoire coule parait il au rez de chaussée et le réparateur ne veut pas le faire en raison de présence de blattes . je suis handicapée et en deambulateur peut on on m obliger a cette fumigation alors que je ne peux pas sortir de chez moi ?
Bonjour, non, on ne peut pas vous imposer une fumigation vous obligeant à quitter votre logement si votre état de santé ne vous le permet pas. Le bailleur doit prendre en compte votre handicap et adapter son intervention. Il peut par exemple utiliser un autre traitement (gel, pièges) ou organiser la fumigation en votre présence avec des produits moins intrusifs. Vous pouvez lui adresser un courrier en expliquant votre situation, éventuellement avec un certificat médical, et demander une solution compatible avec votre état de santé. En cas de blocage, vous pouvez saisir la MDPH ou faire appel à un médiateur ou à l’ADIL pour vous accompagner.
Bonjour locataire de la mairie en arrivant le mairie m’a autorisé à mettre un poêle à bois dont il a demander attestation de professionnel avec assurance chose que j’ai faite bien sûr puis 7 ans après je voulais faire un prêt caf pour mettre un Pellet d’où la mairie m’a accorder avec bien sur attestation de ramonage … en regardant les tarif j’ai pas pus mettre le Pellet car beaucoup trop chère pour le prêt donc j’ai gardé mon poêle à bois d’où j’ai donner le certificat ramonage à la mairie que que il a stipuler à remettre au norme la cheminé car bien sûr 7 ans après ces plus tout jeune donc après tout sa la marié m’a écrit un courrier en me stipulant d’arrêté toute utilisation de mon poêle à bois . Que faire on et en novembre 2 enfants à charge bien sûr j’ai un 2 eme point de chauffage au fioul mais vue que ces pas du tout isoler je chauffe pour rien car je doit mettre chauffage électrique en plus. Quel recours ai-je le droit merci
Bonjour, si la mairie vous avait autorisé à installer ce poêle à bois et que vous avez respecté les obligations (installation par un professionnel, ramonage régulier), elle ne peut pas vous interdire brutalement son usage sans justification technique sérieuse. Vous pouvez demander un rapport écrit sur les non-conformités exactes de la cheminée. Si aucun danger immédiat n’est prouvé, la mairie doit soit tolérer l’usage temporaire du poêle, soit vous proposer une solution de remplacement. Vous pouvez aussi solliciter une aide d’urgence auprès des services sociaux ou de la CAF pour faire face à cette coupure de chauffage en période hivernale. Enfin, si le logement est mal isolé et difficile à chauffer, vous pouvez engager un signalement auprès de l’ADIL ou de l’ARS pour logement potentiellement indécent.
Bonjour
Je voudrais savoir si le propriétaire d une maison peut obliger son locataire handicapé agé de 74 ans qui ne peut plus le faire lui même à régler la taille des haies
Merci de.me répondre
Cet ami déménage. Bientot
Bonjour, c’est bien au locataire de s’occuper de l’entretien des haies si elles font partie de ses parties privatives, même s’il est âgé ou en situation de handicap. En revanche, s’il ne peut matériellement plus le faire, il peut déléguer cette tâche à un tiers ou faire appel à des services adaptés (comme le portage de services à domicile, parfois aidés financièrement). Le propriétaire peut effectivement exiger que cela soit fait, surtout avant l’état des lieux de sortie. Il est donc conseillé de régler cette question avant le départ pour éviter des retenues sur le dépôt de garantie.