À Cherbourg-en-Cotentin, la mairie passe à l’action pour freiner l’essor d’Airbnb et préserver le logement local. La mesure la plus marquante ? Dès 2026, un propriétaire ne pourra pas posséder plus d’une résidence secondaire en location touristique. Une décision qui vise directement les multipropriétaires, souvent accusés de capter l’offre locative au détriment des habitants.
Cette initiative locale fait écho à la loi « anti-Airbnb » adoptée en novembre 2024, et qui pourrait inspirer d’autres villes moyennes confrontées aux mêmes tensions.
Sommaire
🟡Un Touriscore inquiétant pour Cherbourg
C’est un classement qui a mis le feu aux poudres. Le site Ville de Rêve a récemment attribué un « D » à Cherbourg, l’une des notes les plus basses possibles. Cet indice, qui mesure la pression du surtourisme sur une commune, prend en compte plusieurs éléments : part de logements en location courte durée, concentration géographique des meublés touristiques, proportion de multipropriétaires, etc.
Résultat : près de 30 % des annonces Airbnb sont issues de multipropriétaires, qui captent ainsi une part importante de l’offre de logements. Une statistique surprenante pour une ville qui n’est pas une destination balnéaire majeure, mais qui attire de plus en plus de visiteurs grâce à son port, sa Cité de la Mer, et son positionnement géographique stratégique.
🏡 L’effet Airbnb : loyers en hausse et centre-ville transformé
Sur le terrain, les conséquences sont bien visibles. De nombreux logements, notamment dans le centre-ville, sont retirés du marché locatif traditionnel pour être proposés à la nuitée. Résultat : l’offre locative longue durée se réduit, les loyers augmentent, et il devient de plus en plus difficile pour les jeunes, les familles ou les actifs locaux de se loger à l’année.
Autre effet secondaire : la transformation du tissu urbain. Bars, commerces « touristiques » et animations éphémères remplacent progressivement les services de proximité, modifiant l’ambiance et la tranquillité des quartiers résidentiels. Une évolution qui ne fait pas que des heureux chez les riverains.
⚠️ Deux logements locatifs maximum par propriétaire
Face à ces dérives, la municipalité de Cherbourg a décidé de ne plus rester les bras croisés. A partir du 1er janvier 2026, le maire Benoît Arrivé veut limiter à deux le nombre de résidences secondaires qu’un propriétaire pourra proposer à la location, dont une seule en location touristique, une mesure qui cible spécifiquement les multipropriétaires à but lucratif.
Parmi les autres actions envisagées :
- Vérification du numéro d’enregistrement obligatoire, qui permet de mieux contrôler les locations déclarées.
- Renforcement des contrôles et des sanctions contre les locations illégales ou déguisées.
- Sensibilisation des propriétaires à l’impact de leurs choix sur la ville et ses habitants.
L’objectif n’est pas d’interdire Airbnb ni de décourager le tourisme, mais de retrouver un équilibre entre attractivité touristique et accès au logement pour les résidents.
⚙️ Une régulation test pour les villes moyennes ?
Si la stratégie fonctionne, des logements devraient revenir sur le marché locatif classique (longue durée) et la tension du marché devrait diminuer. Mais tout dépendra de la capacité de la ville à faire appliquer la règle et à contrer les éventuels contournements par des plateformes alternatives.
Dans tous les cas, Cherbourg devient un cas d’école : une ville moyenne qui tente de rééquilibrer son marché immobilier sans sacrifier son attractivité touristique. Reste à voir si le pari sera tenu.
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Actuellement en MBA Marketing Digital et en alternance chez LocService, je participe à la stratégie de communication digitale, entre création de contenus, gestion des réseaux sociaux et relation client.