Ivan ThiébaultL’immobilier semble amorcer une relance avec l’arrivée du printemps, grâce à environnement plus favorable en termes de crédit . Cette évolution profite particulièrement aux investisseurs et pourrait apporter un peu d’air à un marché de la location hypertendu.
Des taux qui passent sous la barre des 4%
La baisse des taux de crédit observée depuis le début de l’année se confirme. Avec un taux moyen sur les emprunts à 20 ans légèrement inférieur à 4% (contre 4,5% en fin d’année dernière), et la possibilité pour les meilleurs dossiers d’obtenir des taux encore plus avantageux, l’accès au crédit immobilier devient plus abordable. Cette tendance est d’autant plus notable que, sur une durée de 25 ans, les taux se situent désormais entre 3,6% et 4,1%, passant sous le seuil symbolique des 4% pour la première fois depuis la hausse des taux. Quelques points de pourcentages qui entraînent de nettes hausses de pouvoir d’achat, de l’ordre de 15.000 € pour un emprunt à 200.000 €.
Des conditions d’emprunt assouplies, en particulier pour les investisseurs
En parallèle, les banques montrent une plus grande flexibilité dans leurs conditions d’emprunt. Bien que l’apport personnel exigé reste élevé (environ 20% du projet en moyenne), une baisse notable a été constatée depuis le début de l’année. Cette volonté des banques de ne pas laisser passer des opportunités se traduit par une augmentation des dossiers de crédit traités, y compris pour les profils moins conventionnels.
L’assouplissement des critères d’octroi de prêt immobilier profite avant tout aux investisseurs. Chez eux, la part des prêts dérogatoires, c’est-à-dire ceux qui ne respectent pas strictement les critères habituels (limite de taux d’endettement à 35% et durée d’emprunt à 25 ans), est en hausse, passant de 13,8% en août 2023 à 15,9% en décembre, selon la Banque de France.
Un impact positif sur le marché locatif
Cette évolution favorable des conditions de prêt est également une bonne nouvelle pour les locataires. En effet, l’offre de logements à louer devrait repartir doucement à la hausse non seulement grâce aux primo-accédants qui pourront libérer plus facilement leur location, mais aussi aux investissements locatifs plus nombreux.
Source : Le Figaro
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